The Widows

  Il est temps que je vous parle à nouveau un peu de littérature. En fac d'anglais, on étudie tout un tas de perles insolites dont on n'aurait jamais soupçonné l'existence si un prof ne nous y avait pas forcés.

  Finies les heures passées à regarder le Destin de Lisa : il faut lire les livres du programme, qu'ils nous plaisent ou non!

  Celui dont je vais vous parler m'a marquée, mais je ne pourrais toujours pas dire si je l'ai aimé ou pas, tellement il m'en a laissée dubitative : the Widows, de Suzette Mayr. Oui, grand gagnant, j'ai mis le titre en anglais, pour la bonne raison que je l'ai lu dans cette langue et que donc je n'en connais pas le titre en français (si toutefois il a bel et bien été traduit - rien n'est moins sûr).

  Voilà un livre qui me laissera un souvenir impérissable, et pour cause: c'est un roman féministe, et de surcroit, un roman lesbien, qui en profite pour aborder les problèmes des origines multi-culturelles (oui, ces dames ont du sang teuton mais vivent au Canada).

  Non ce n'est pas une habitude chez moi de lire l'un ou l'autre, c'est juste que la prof que j'avais choisie s'était spécialisée dans la littérature féministe, ou alors dans les trucs bizarres avec des explorateurs qui vont faire l'amour avec des indiennes dans la forêt. Au choix.

  Ce roman nous raconte l'histoire de trois femmes âgées, Hannelore, sa soeur Clotilde, et une de leurs amies, Frau Schnadelhuber, qui décident de faire un grand voyage ensemble, aidées de la petite fille de Hannelore, Cleopatra Maria. Ce qui les rassemble n'est pas seulement ce but commun, non, c'est le sexe. Oui, toutes ces femmes ont des vies sexuelles compliquées. La première est veuve, la 2e a été quittée pour une jeunette, et la troisième est une lesbienne avérée qui drague la première (ou la deuxième, je ne sais plus, mais ce n'est pas bien important). La petite jeune n'est pas en reste puisqu'elle est obligée d'être inventive pour grimper aux rideaux avec son ami (off-and-on again boyfriend, comme on dit), qui ne se débrouille visiblement pas très bien.

  Eh oui ça promet déjà pas mal de situations et de dialogues qui font rire ou rendent perplexe. Bon, moi, j'étais surtout perplexe, mais avec le recul, maintenant, j'en ris.

  Et quel est donc l'objet de ce fabuleux voyage, me direz vous?

  Descendre les chutes du Niagara dans un tonneau. Eh oui, rien que ça.

  Et elles y arrivent en plus.

  Merveilleux non? Vous avez envie de le lire maintenant, hein? Je vous garantis que vous ne retomberez pas sur un livre de cet acabit de sitôt!