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Zelda, Princesse bibliophile

The Bold Type / Victoria

25 Août 2021, 11:30am

Publié par Zelda

C’est parti pour un article dédié aux séries télévisées !

J’en parle assez peu, pourtant j’en regarde souvent. Aujourd’hui, je vais en mentionner deux dont j’ai regardé la première saison récemment. Je les regroupe dans le même article parce qu’elles ont toutes les deux pour ambition de dépeindre des femmes fortes : des working girls modernes dans The Bold Type, et la reine Victoria dans la série éponyme. Cependant, le résultat est très différent.


 

The Bold Type


 

The Bold Type met en scène trois amies, Jane, Kat et Sutton, qui travaillent pour le même magazine féminin.

Allons droit au but : j’ai un énorme coup de cœur pour cette série et j’attends avec impatience de pouvoir regarder la suite ! C’est à mes yeux la véritable héritière de Sex & the City. Comme son aînée, elle n’hésite pas à aborder des sujets tabous, mais aussi l’épanouissement des femmes et surtout des travailleuses dans notre société. Car si elle parle de sexe, elle met aussi beaucoup en avant la vie professionnelle de ses héroïnes, et développe leurs ambitions respectives.

Sex & the City avait libéré le rapport des femmes à leur sexualité : subversive à l’époque, cette série donnait la parole aux femmes sur ce sujet, enrobée dans un aspect comédie romantique qui faisait bien passer la pilule. Tout de même, entre deux péripéties agaçantes des amours de Carrie avec Mr Big, on y parlait de plans à trois, d'anulingus et de douche dorée… The Bold Type reprend là où on avait laissé cette thématique. J’ai particulièrement apprécié l’épisode qui évoque les femmes qui n’ont pas ou très peu d’orgasmes, libérateur d’une autre façon, dans notre monde où la performance est reine et où l’injonction à la jouissance s’applique à tous les domaines de notre vie. Il fallait oser !

Si les quatre inséparables amies de Sex & the City n’avaient pas à rougir de leurs carrières respectives, la série se focalisait cependant assez peu sur celles-ci. Alors qu’en une seule saison, the Bold type met son personnage principal fréquemment en difficulté sur le plan professionnel. Nous voyons véritablement la journaliste faire ses armes et gagner en expérience. Ses amies ne sont pas en reste, et on explore une belle variété de situations professionnelles délicates : le contentieux avec une personnalité publique, les faux pas sur les réseaux sociaux de l’entreprise, la négociation d’un contrat de travail, la difficulté de choisir entre un nouvel emploi et la sécurité de l’actuel, la nécessité de virer quelqu’un qu’on apprécie mais qui fait mal son travail…

Enfin, le dernier épisode, centré sur les violences faites aux femmes,  m’a énormément émue. La performance de l’actrice qui joue la directrice du magazine, Melora Hardin, y est pour beaucoup, et j’ai versé une petite larme…


 

Victoria


 

J’aime les biopics, j’aime les films et les séries sur la famille royale britannique, et le dos de la jaquette me vendait une série “à la” The Crown, alors en attendant de pouvoir voir la saison 3 de cette dernière, j’ai pris la première de Victoria.

Non, ce n’est pas comme The Crown.

La saison 1 est presque entièrement dédiée aux premiers émois de la jeune Victoria, ce qui en soi ne m’aurait pas dérangé si la caractérisation du personnage avait été faite différemment. Je l’ai trouvée extrêmement maladroite.

En tentant d’exposer sa volonté de fer et son refus d’être contrôlée par autrui, les créateurs de cette série ne parviennent qu’à la dépeindre comme une jeune femme immature et capricieuse, alors que ce n’est pas du tout la même chose. Ce n’est que lorsqu’elle est enfin casée qu’elle devient moins pénible, mais c’est aussi lorsqu’elle est casée que la série commence à se concentrer sur autre chose que sa vie sentimentale. Tout cela fait un peu trop “mégère apprivoisée” à mon goût. Lui fallait-il un homme pour la canaliser, ou bien est-ce simplement parce qu’on se penche enfin sur des sujets politiques et historiques que la série devient plus intéressante ? Je vais laisser aux créateurs le bénéfice du doute avant de les accuser de sexisme, et me dire que ce doit être de la maladresse. Je les attends au tournant pour la saison 2…

Victoria n’est pas une série dépourvue de qualités pour autant : les costumes, les décors (sauf en extérieur), tout ce qui a trait à la reconstitution de l’époque est superbe, et servi par une très belle bande originale qui me hante encore. Le casting est plutôt réussi, même si j’ai quelques réserves concernant l’actrice principale. Je ne mets absolument pas en cause son interprétation, mais je trouve qu’elle a l’air trop douce. Je préférais Emily Blunt dans le même rôle.

 

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